Qu'on demande à quiconque de citer un parc de NYC et le fameux Central viendra spontanément dans toutes les bouches. Il est tellement grand et mythique que c'est devenu la référence parmi tous les espaces verts de la ville. Il y en a pourtant des plus petits, plus intimes qui méritent le détour. Je vous emmène en voir trois. Le parc de Tompkins à East Village, dans la partie S-E de Manhattan a son marché bio du dimanche matin, ses écureuils pas farouches, et des danseurs en tout genre dont certains font de la relaxation. Et oui, on est dimanche matin.

Déambuler dans NYC, le nez au gré du vent, c'est découvrir des comportements inhabituels pour nous, comme ce gars qui est garé, a ouvert toutes les portes de sa voiture, a mis fort une musique de salsa, et qui se met à danser sur le trottoir. Personne ne prête attention à lui. Ici c'est la liberté d'action qui prime. Est-ce à lier avec la légalisation en septembre dernier de l'usage et la vente de mariejeanne? Loin de moi de réunir les deux événements, mais il est vrai que les rues de NYC sont emplies d'une odeur planante, au point qu'on ne voit même plus de cigarettes normales. On arrive au Madison square park avec l'immeuble Flatiron à son angle.

Tout près de là, il y a le Madison square garden qui n'est pas un jardin. C'est une fameuse salle d'événements sportifs (NBA, hockey) mais aussi là où se sont produits les plus grands artistes du monde comme les Rolling Stones, Hendricks, Elvis, Doors, Marley, Bowie, Jackson, Madonna, et même Stromae. En continuant vers le nord de Manhattan, on arrive au square Bryant, sur lequel a lieu durant les fêtes plein d'animation, comme une piste de patinage au centre d'un amas de gargotes où l'on peut manger et acheter des cadeaux, une sorte de marché de Noël alsacien à la yankee. C'est parfois au détour d'un magasin, que nos voix françaises font écho à un "bonjour mes frères et sœurs". On se retourne et un africain francophone nous tape la causette. Cela nous est arrivé plusieurs fois, qui un sénégalais, qui un camerounais, nous harangue juste par plaisir. La langue comme point commun.

Enfin, pour finir la trilogie, le Times square, qui ne brille pas par ses arbres et sa verdure mais par son exubérance de panneaux et la rumeur. Chacun y viendra et y fera sa propre expérience; moi je préfère voir ce lieu avec un pas de côté. Les téléphones filment à tout va, ça crie, ça hurle. On rentre par le bus dans lequel on est quasi seul, et traverser Times square dans cette bulle spatio-temporelle ramène un peu à la réalité que j'aime.

So far, so good