Les porteños ne sont pas fatigués
Népal, Égypte et à présent Argentine. A croire que c'est une année pour découvrir des nouveaux pays. Me voilà chez les vainqueurs de la coupe du monde de foot, un pays immense qui couvrirait presque toute l'Europe de l'ouest. avec ses 41 millions d'habitants et une densité de seulement 15 hab/km², on comprend qu'il y a un peu d'immensité vierge et sûrement inhospitalière qui remplit ce pays. Cinq pays la bordent : Brésil, Chili, Bolivie, Uruguay, Paraguay. Mais surtout, c'est ici qu'il y a point culminant du continent américain tout entier avec l'Aconcagua à 6 962 m.
La crise Covid a non seulement impacté nos vies persos, mais aussi nos vies pros. Pour moi, ce fut l'arrêt total des congrès scientifiques depuis fin 2019, donc plus de trois années sans rencontrer de collègues, sans présenter de résultats seul devant un pupitre avec la petite tension salutaire qui monte avant de dire le premier mot en anglais pour remercier les organisateurs. Et aussi, plus de dîners de gala où l'on voit les grands pontes de notre domaine scientifique se tacher la chemise avec de la sauce ou rire à pleine dents et dire des conneries après une soirée trop arrosée. Ah ça manque. Et bien voilà que ça reprend, et je suis en Argentine pour deux gros congrès, l'un à Buenos Aires qui arrive sur les guêpes qui parasitent d'autres insectes, et l'autre vers Iguazu dans quelques semaines, ou ce sera autour de la lutte biologique contre les plantes invasives. Entre les deux, on restera ici ensemble, car ce serait dommage de ne pas en profiter.
2. Au bord du Rio Plata, avec ce drôle de siège; c'est en fait un siège pour pêcheur car il peut y poser ses cannes dans les trous prévus à cet effet 3. Sur ce même front de mer, je vois un attroupement de gars; sur la photo on ne distingue pas le son, mais imaginez une musique type colombienne cumbia hyper forte qui sort des deux petites voitures à gauche, zoomez et vous comprendrez
Mon imaginaire sur l'argentine est très particulier, car même si je ne l'ai jamais rêver comme une destination phare, j'ai pensé à des soirées tangos avec une bouteille de vin rouge local, à des marches dans la pampa patagonienne en écoutant du Florent Pagny, ou à déguster un bon steak de boeuf élevé au bon grain sud-américain. Voyons ce qui se réalisera au final, car j'avoue que l'organisation est un peu wild. J'ai 3 oraux à présenter, deux ou je suis co-auteurs, et une ribambelle de posters à mettre sur des murs et attendre le chaland pour taper la causette sur le dernier insecte en vogue. Une vie trépidante, mais tant qu'il y a la vie, on ne doit pas se plaindre.
4. Après l'avoir vu dans sa ville de naissance (Genova), dans sa ville de départ (Huelva), je vois sa statue dans sa ville d'arrivée, je parle bien sûr de Christopher Colombus 5. Un grand parc public en plein centre, qui fait office de Central park, avec des dizaines de joggers, rollers, cyclistes et les incontournables promeneurs de clébards
Après 13h30 de vol me voilà à Buenos Aires, fatigué mais content de m'y poser pour 10j. Une ville de 3M d'habitants ouverte sur l'océan atlantique qui a vu arriver des hordes de migrants dont les italiens qui représentent la plus grande communauté. On dit que la moitié des argentins ont une ascendance italienne, et en particulier les porteños, les habitants de Buenos Aires. Autant dire que j'ai hâte de découvrir ça.
So far, so good