Agricultude #1

Publié le par Run

Que les linguistes se rassurent, ce terme n'existe nulle part, dans aucune langue. J'ai vérifié. Enfin, si il existe, mais à cause d'un blaireau qui a tapé D au lieu de R sur son clavier Azerty, comme ce breton prénommé Erwann qui bosse pour la Chambre d'AgricultuDe de Bretagne, comme si il y avait des montagnes en Bretagne. Si c'est comme ça qu'il pense trouver des relations sur LindedIn. MDR. Bref je trouve que ce nouveau mot se prête bien à la chaine de l'Himalaya où les villages au dessus de 2600m sont desservis par les corbeaux et accessoirement par les porteurs, et que donc si l'on veut manger local, il faut creuser la terre et semer, puis attendre la mousson d'été et sa chaleur.

1. Ne vous y trompez pas, au Népal il y'a les bons paysans, et les faux, et voilà une brochette de faux 2. Séchage des haricots à Khundjung (3,790m)
1. Ne vous y trompez pas, au Népal il y'a les bons paysans, et les faux, et voilà une brochette de faux 2. Séchage des haricots à Khundjung (3,790m)

1. Ne vous y trompez pas, au Népal il y'a les bons paysans, et les faux, et voilà une brochette de faux 2. Séchage des haricots à Khundjung (3,790m)

Les agris ici sont des vaillants, des durs à la tache. A part une fois, où des gens avaient acheté une débroussailleuse Stihl, avec sûrement l'argent du portage, je n'ai vu aucune machine mécanique au dessus de 3000m, et pourtant des villages et des parcelles, on en voit jusqu'à 4200m. Les outils sont des araires, des piochons, des bêches, des bigots, et pour tirer le tout, les vaches et les chevaux font le job.

3. Voilà une vraie paysanne qui récolte les dernières patates 4. Puis vient le tri des patates par calibre 5. Ensuite on les transporte pour le stockage, ici une nonne du village de Thamo 6. Et où se fait le stockage? et bien sous terre.
3. Voilà une vraie paysanne qui récolte les dernières patates 4. Puis vient le tri des patates par calibre 5. Ensuite on les transporte pour le stockage, ici une nonne du village de Thamo 6. Et où se fait le stockage? et bien sous terre.
3. Voilà une vraie paysanne qui récolte les dernières patates 4. Puis vient le tri des patates par calibre 5. Ensuite on les transporte pour le stockage, ici une nonne du village de Thamo 6. Et où se fait le stockage? et bien sous terre.
3. Voilà une vraie paysanne qui récolte les dernières patates 4. Puis vient le tri des patates par calibre 5. Ensuite on les transporte pour le stockage, ici une nonne du village de Thamo 6. Et où se fait le stockage? et bien sous terre.

3. Voilà une vraie paysanne qui récolte les dernières patates 4. Puis vient le tri des patates par calibre 5. Ensuite on les transporte pour le stockage, ici une nonne du village de Thamo 6. Et où se fait le stockage? et bien sous terre.

Ah la patate, on en mange dans les villages, c'est un élément de base, avec le riz, qui lui vient de Chine, alors que dans les vallées bordant Kathmandou il y a des rizières. La terre d'altitude est riche, noire, fine. On a le sentiment que n'importe quelle graine mise en terre pousserait. Les patates n'ont pas des calibres standardisés et obligent donc à un tri. Comme le légume est précieux, une fois la récolte faite, un deuxième piochage se fait, des fois qu'on en aurait oublié. Et le stockage? Un trou est fait dans le champ, les patates y sont déposées à environ 60-75 cm de profondeur et se conservent ainsi tout l'hiver, grâce à une couverture de paille pour éviter dessication, ruissellement, etc. Et voilà la réponse à la question d'hier. Les filles ont été joueuses, merci à elles, ça fait plaisir, mais elles avaient faux. D'ailleurs les deux ont eu des pensées scatologiques, bien loin de la réponse quand même.

7. Femmes à Khundjung (3,790 m) mélengeant de leau à la bouse de yak, puis elles lancent la galette contre le mur en pierre et vont ensuite sécher au soleil 8. Séchage 9. L'hiver va être froid
7. Femmes à Khundjung (3,790 m) mélengeant de leau à la bouse de yak, puis elles lancent la galette contre le mur en pierre et vont ensuite sécher au soleil 8. Séchage 9. L'hiver va être froid
7. Femmes à Khundjung (3,790 m) mélengeant de leau à la bouse de yak, puis elles lancent la galette contre le mur en pierre et vont ensuite sécher au soleil 8. Séchage 9. L'hiver va être froid

7. Femmes à Khundjung (3,790 m) mélengeant de leau à la bouse de yak, puis elles lancent la galette contre le mur en pierre et vont ensuite sécher au soleil 8. Séchage 9. L'hiver va être froid

Le Yak (Bos grunniens grunniens L., 1766) est l'animal providentiel de l'agricultude. Outre son aide au transport, il apporte un peu de laine, un peu de lait, et beaucoup de merde. Le lait sert à faire le fromage de yak, qui est un lait riche en protéines et en matières grasses. La laine de Yak, j'en ai déjà parlé, c'est LE produit d'appel dans les marchés à touristes, car soit disant les bonnets, et autres vêtements sont en laine de yak, ce qui est une pure fumisterie. Dernier gros avantage du yak, sa production de bouses pour le chauffage, et oui il n'y a pas d'arbres au delà de 3800m. On enferme le yak dans les petites parcelles aux murs en pierre, il broute, et lâche des bouses comme souvenirs. Il suffit ensuite de les ramasser, les humidifier, puis tel un pizzaiolo les placarder contre un mur ou un rocher pour le séchage. La seule différence c'est qu'on ne les garnit pas de quatre fromages ou d'anchois. La bouse est plutôt bon combustible et c'est une source d'énergie renouvelable, tant que l'on donne de l'herbe à donner à brouter aux yaks. La bouse est utilisée dans bien d'autres pays du monde, comme en Europe, dans les confins de la Roumanie, mais c'est grâce à la vache. Voilà, c'est fini pour l'épisode 1, et bande de veinards, il va y en avoir une second, et ce sera dans la Saison 1.

So far, so good

10. Voilà les parcelles du village de Thame (3,750 m) 11. Le yak sert à produire aussi des bouses; on le met dans les parcelles emmurées, il mange, il chie, et les bouses seront le "bois" de chauffage d'hiver car pas d'arbres à ces altitudes 12. Les tempes grises comme le yak, le visiteur se chauffe à la chaleur de la bouse de yak qui se consume
10. Voilà les parcelles du village de Thame (3,750 m) 11. Le yak sert à produire aussi des bouses; on le met dans les parcelles emmurées, il mange, il chie, et les bouses seront le "bois" de chauffage d'hiver car pas d'arbres à ces altitudes 12. Les tempes grises comme le yak, le visiteur se chauffe à la chaleur de la bouse de yak qui se consume
10. Voilà les parcelles du village de Thame (3,750 m) 11. Le yak sert à produire aussi des bouses; on le met dans les parcelles emmurées, il mange, il chie, et les bouses seront le "bois" de chauffage d'hiver car pas d'arbres à ces altitudes 12. Les tempes grises comme le yak, le visiteur se chauffe à la chaleur de la bouse de yak qui se consume

10. Voilà les parcelles du village de Thame (3,750 m) 11. Le yak sert à produire aussi des bouses; on le met dans les parcelles emmurées, il mange, il chie, et les bouses seront le "bois" de chauffage d'hiver car pas d'arbres à ces altitudes 12. Les tempes grises comme le yak, le visiteur se chauffe à la chaleur de la bouse de yak qui se consume

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M
Le yak est devenu votre nouvel ami on.dirait....<br /> Tu pourrais peut-être en rapporter un pour le week-end Ensemble c'est tout? La bise comtoise et un réel et fort plaisir de te lire. L'expérience a vraiment l'air exceptionnelle et donne vraiment envie...pas sûre de parvenir à supporter le mal de montagne.mais les formidables rencontres sont magiques. Grazie. Baci
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F
Toujours un réel plaisir de lire cette jolie odyssée himalayenne. Hâte d'en connaitre la suite !
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