Superbus
Je l'ai déjà dit, je le répète, l'autobus est le meilleur moyen de transport de Buenos aires, mais attention, accrochez-vous bien aux barres. Les conducteurs sont des furieux. Je crois que la limite de vitesse n'existe pas pour les autobus. Ils fusent dans toutes les directions à des vitesses impressionnantes. Après, ça garantit d'arriver à l'heure. On voit les mamies se préparer un arrêt avant de celui où elle descendent, pour être sûres de ne pas louper l'arrêt, car le stop est rapide. On dirait que chaque chauffeur fait une battle avec ses potes et qu'en fin de journée: "alors t'as mis combien?" "33mns entre Plaza Italia et Avenida Bolivar, et toi?"-"Pas mieux cabron".
1. Même presque 1 an après, ils félicitent leurs champions du monde de foot, c'est abusé 2. Des bus vintage certes mais avec un certain cachet
Où que vous alliez dans la ville, un bus vous y amène. Plus de 135 lignes parcourent la ville et vont jusque dans les coins les plus reculés de BA. Mis à part quelques diagonales, les rues sont organisées en quadrillage, ce qui facilite le repérage sur une carte. On monte à l'avant et on annonce l'arrêt, le pilote joue avec son joystick et vous débite ça sur une plaque où l'on pose sa carte. On a même le droit d'être en négatif. Vous le croyez ça? Un moment, on monte, on annonce, on veut payer, mince plus de crédit. Le type me dit, vous paierez plus tard avec un clin d'oeil. En fait, on a droit à deux voyages en débit. Ensuite on va à une borne, on donne 100, 200 ou plus de pesos, et ça recrédite et annule le débit. C'est magique. En fait, tout marche sur la confiance. On peut en plus être plusieurs sur une seule carte. Pourquoi dans une ville de 3M d'habitants ça marche nickel et pas à Paris. Je crois qu'on est trop malhonnête. A un arrêt de bus, je perds un billet par terre, une fille me le ramasse et me le donne. Cerise sur le gâteau: on est tranquillement assis au fond du bus, un jeune s'approche et me parle, mais je comprends pas tout et dis que je ne parle pas la langue(en général ça clôt vite l'échange), il s'adresse alors à d'autres passagers, et figurez-vous qu'il avait pas de carte et qu'il demandait un prêt. Deux personnes se sont proposées, et il est allé payer, devant notre stupéfaction. Vous imaginez aussi ça en France?
3. Juste avant d'arriver à la Plaza des Mayo en bus avec le #128, on passe la place de la Republica avec son obélisque et on croise ce batiment public avec l'effigie d'Eva Péron, ou Evita.4. On aperçoit le joystick du chauffeur, et surtout cette vue du cockpit ça ne vout fait pas penser à une autre ville? NYC bien sûr et sa 5th avenue.
A un autre moment, une mamie me fait un signe, je me dis alors que je plais à la cougar argentine. Que nenni, elle me propose de changer de place avec elle pour que je m'asseois à côté de ma chérie, si c'est pas mimi ça. Un autre truc à savoir, c'est que des bus il y en a tout le temps, donc on en loupe un, dans les 10mn un autre arrive. Par contre bien se mettre dans la file sur le trottoir, car chacun respecte l'ordre d'arrivée. Autre conseil, soyez patient pour trouver votre arrêt, car il ne sont pas forcément bien matérialisé au bord de la route. Parfois un simple panneau fixé à un arbre vous indique l'arrêt. J'oubliais, un trajet de bus au plus cher coûte 58 pesos, soit 0,24cts d'euros, avec ça, qui va frauder?
5. On s'arrête à un autre feu pour voir le nouveau quartier de Puerto Madero, longé par les canaux, brasseries et grattes-ciel
Enfin les argentins ont inventé plein de choses, le stylo bille, la canne pour aveugle, les empreintes digitales, le dessin animé, et...et....l'autobus. Et oui, Le premier à avoir eu l’idée d’un taxi collectif était Argentin. Ce fut le 24 septembre 1928 que le premier trajet en bus se fit. C'était le premier transport collectif au monde et d'ailleurs cela s'appelle toujours des “collectivos”. Ils sont décorés, personnalisés par les chauffeur. Sur les côtés droit de tous les bus, on peut aussi voir que les Malouines sont argentines, alors que les anglais leur ont volées en 1982 avec la triste guerre. Autant vous dire, que les rosbeefs (à part ceux dans l'assiette) ne sont pas aimés ici, voilà un autre point commun avec moi.
So far, so good