Arrêt sur images
Il ne m'aura pas fallu longtemps pour repartir, car me voilà à Chypre, cette petite île bipartite à l'angle de la Turquie et du Moyen Orient. Depuis un an, c'est ma 3ème visite pour récolter des papillons. Revenons à des choses plus terre à terre, car le Népal ça va un moment, mais on se lasse vite de voir l'Everest. Les dernières fois à Chypre, je stationnais en bord de mer, qui est également près de l'aéroport, mais cette fois, direction les terres intérieures. J'ai trouvé une auberge agrotouristique à Pera, à 30km de Nicosie.
1-2 Les maisons anciennes sont toutes faites en torchis avec une base en galets; certaines ont un ravalement ce qui assure une certaine durée dans le temps, pour les autres, ça tombe un peu en ruine
L'intérieur du pays est collinéen, avec beaucoup de pins, de chênes verts et d'oliviers. Les routes sont belles, mais étroites, on roule à gauche et tout va bien. On sent vraiment la méditerranée dans cette île, tant au niveau de la flore que de la cuisine. Nos hôtes sont un couple mixte, une italienne avec un chypriote. Des quarantenaires voyageurs sympas qui veulent redynamiser ce petit village de Pera avec cette auberge. 15€ pour un dîner avec trois plats et un digestif, c'est plus que raisonnable. Les petits déjeuners sont tous différents (franchement c'est rare). Il est clair que c'est ici que je reviendrai. Pas de prise de tête, c'est ce que je cherche en mission.
3. Ici on aime les cyclistes; les routes sont superbes, bien asphaltées, sinueuses à souhait avec de la D+ à revendre en entrant dans les terres 4. Lefkara, petit village touristique
En habitant chez des locaux, on en apprend toujours plus sur la vie locale. Par exemple, que malgré la richesse agricole de l'île, où tout peut pousser, ananas, mangues, avocats, bananes et j'en passe, il n'y a rien qui se développe pour promouvoir cette richesse. C'est triste. Les politiques ne voient que l'argent de l'immobilier pour développer les bords de mer à outrance. Ces derniers sont moches, et en y allant voir, je n'ai eu qu'une envie: ne pas revenir. Ce serait tellement bien de pouvoir acheter des fruits tropicaux à juste 2-3h de vol de France, plutôt que des avocats mexicains ou sudafricains, des bananes caribéennes, des ananas kenyans ou béninois. Enfin moi, je préférerai ça que de m'en priver. On a pu manger les dernières figues de l'arbre de leur jardin, pour une mi-novembre c'est pas si mal.
So far, so good