Par ponts et chaussées
Une ville sans rivière ou sans mer, aussi belle soit elle n'a pas le même charme qu'une avec un fleuve qui la sillonne, une mer qui la façonne. Ce n'est pas un hasard si les plus belles villes du monde que je connais, Paris, Budapest, Rome, Venise, Londres, Istanbul, Montréal, Barcelone, et bien sur NYC, sont ainsi.
L'Hudson et l'East entoure Manhattan, ce sont de vrais fleuves, larges, turbides, au dessus desquels enjambent des ponts, massifs, sculpturaux, imposants, le Queensborough, le Williamsburg, le Manhattan et le Brooklyn bridge. Je suis fasciné par ces ponts, je les vois du bas et de dessus, je marche, courre, pédale dessus, et j'aime toujours autant le faire. Je pourrais venir cent fois à NYC, que je foulerai cent fois le pont de Brooklyn. Il m'inspire. Construit en 1875, avec deux arches réunies par des filins, ce pont est le dernier avant l'océan. Il nous ouvre sur la baie, il nous présente the statue of Liberty, il nous rappelle qu'un pont est un lien entre deux morceaux de terre pour que les gens se retrouvent.
1. On voit les deux ponts en enfilade 2,3,4. By night, c'est juste magique.
Un pont à l'américaine c'est du bien penser. Il y a des voies pour les voitures, une voie pour les métros, une pour les trains, et une pour les piétons et une autre pour les cyclistes, tout ça à des étages différents. Et chacun marche à sa propre cadence de jour comme de nuit, car le métro de NYC ne fait pas de pause, tout comme certains supermarchés, épiceries - on est au pays où chacun fait ce qu'il lui plait, et bien sur à 5h du mat' quand j'ai des frissons, je vais faire mes courses. Et si vous vous voulez y aller en métro, suffit de poinçonner votre Metrocard à 31$ pour 7j illimités.
Un pont c'est long, et comme y'en a trois, c'est trois fois plus long. Alors a germé l'idée de les faire à vélos. Avec le NYcity bike, inauguré en mai 2013, je pensais que je tenais une idée géniale d'emmener des chères têtes blondes d'une terre à l'autre avec un moindre effort. Disons qu'il a fallu faire un peu d'effort...intellectuel. Pour 10$, on a des voyages de 30mn illimités sur 24h (25$ pour 7j, et 150$ à l'année). Jusque là c'est simple. Mais voilà, un, il faut trouver la borne la plus proche, et deux, il faut qu'elle soit libre pour y déposer son vélo - deux fois il nous a fallu visiter 3 stations pour pouvoir y déposer nos biclous. Quand tout ça est réuni, on dépose le vélo, on attend 2mn, et on obtient un nouveau code pour reprendre un vélo pour 30mn. Le vélo c'est fait pour les matheux.
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5. On se croirait en Chine. Le vélo n'est pas roi ici, mais il se voit partout car très populaire, des pistes en garnd nombre facilite son utilisation 6. A bycicletteeee...
Passé ces obstacles, découvrir NYC à vélo, c'est génial. On a fait une quinzaine de bornes, surtout sur les berges qui sont super bien équipées pour vélos/piétons, de jour, comme de nuit, c'est du régal. Un matin, je suis parti pédaler vers Pier 15, le long d'East river, puis j'ai posé mon vélo, et suis rentré en courant via Brooklyn br., puis retour sur Manhattan br. Un bonheur immense que de courir sur les ponts. à 10h du mat', déjà des centaines de touristes foulent ce pont, et dès qu'on passe sur son voisin, on était au max 50 sur toute la longueur, alors que la vue est imprenable. Le touriste moyen me sidère une nouvelle fois.
7. Alors cette vue depuis le pont de Manhattan, ça tue hein?
Vers 22h, quand il fait 25°c, que la brise est levée, que les buildings de Brooklyn vous renvoient leurs lumières, et que vous pédalez sans effort, un sentiment d'invincibilité parcourt l'épine dorsale, et je me sens comme un Jalabert à l'ironman d'Hawai'i.
So far, so good
8. Retour vers 22h sous le chant des cigales. LIfe is good.