Un jour j'irai à NY avec toi

Publié le par Run

Le simple fait d'être à New York est toujours un peu irréel pour moi car c'est une ville dans laquelle je trouve forcément un lieu, une atmosphère où je me sens naturellement bien. Une sorte d'attraction incompréhensible, car je n'ai pas de racines ici, contrairement à Princesse Fiona que j'ai retrouvée au terminal 4 de JFK. On s'était dit qu'un jour on irait à NYC ensemble, voilà c'est fait. On se retrouve au 16ème étage d'un building en briques rouge à Lower East Side, face au Williamsburg bridge, et la semaine commence.

Après avoir déjà visité au moins 10 magasins en 24h pour acheter du dentifrice, du savon, ou des céréales, on a dirigé nos pas vers Dieu. A midi, dimanche 15 mars, Dieu nous a appelé vers l'église du Tabernacle, ça ne s'invente pas. On ne peut pas dire non à Dieu, ni à Djézeus d'ailleurs. A priori, ils ne voulaient pas être seuls, puisqu'on était 4000 rassemblés dans ce théâtre de Brooklyn, pardon église. Face à nous 160 chanteurs, et c'était parti pour 2h de gospel et de prêche. Alléluia.

Proverbe ouzbek: Quand il y a trop de soleil, le gosse pèle

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Impressionnant de ferveur, de joie, d'interaction. Le public est transporté autour de nous, c'est un karaoké géant avec les paroles défilant sur écran. God is good, God is amazing. Puis est venu le moment où le pasteur en chef a dit "Que ceux qui viennent pour la première fois se lèvent". Et là, il fallait marcher sur l'eau, les petits blancs faisaient irruption au milieu de la foule. Soudain, les voisins se lèvent puis nous tendent la main pour nous souhaiter la bienvenue dans la maison du great god of fire. on était blessed forever. Fraternité quand tu nous tiens. On était là, on était dedans, on l'a fait, mais wahou ça calme.

Les américains ont tout compris pour rendre sympa la religion catho. Et dire que les églises ferment dans nos campagnes, que des Jésus dépressifs s'empoussièrent derrière des autels de fortune, mais elle est là THE solution, mettre du gospel dans les petits patelins, injecter du groove dans les bleus de travail, de la soul dans les charentaises. Bon, on peut aussi faire sans religion, mais à une époque où l'on cherche à créer du lien social, hop on chante à l'unissons un bon "Dieu est bon, Dieu est merveilleux" version gospel-funk-rock en début de messe, et la messe est dite. Puis on enchaîne quelques bons mots du nouveau testament, verset 34 alinéa12, en ajoutant des histoires cocasses du quotidien, qui vont faire rire les bonnes âmes, comme quand la charcutière de la place de la mairie avait vendu du boudin aux châtaignes à l'épicier halal de la place de la poste, et que celui-ci était revenu en rachetant 1kg tellement il avait aimé ça, et avait même offert des roses des sables maison en remerciement. Les relations humaines tiennent à si peu finalement.

So far, so good

ça envoie du bois hein? je n'ai pas pu filmer plus longtemps car une bonne âme nous a fait comprendre que c'était interdit, normal ça pourrait faire 19,99$ qui n'iraient pas dans le denier du culte pour l'achat du DVD.

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B
il m'en faut un peu plus pour vénérer l'inexistant :), mais il y a de l'idée
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E
c'est sûr lorsque on reçoit çà , le matin, sous la pluie en province, çà envoie !
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L
Lorsque dans les années 90 j'ai mis les pieds à NY USA ma messe Gospel s'est déroulée à Harlem; j'ai dit alors que vu sous cet angle j'irai bien à la messe tous les dimanches d'autant que j'ai assisté à la leçon de bonne conduite donnée aux gamins qu'avaient fait des conneries pendant la semaine; étonnant et détonnant ! chui sur que même les anars apprécient .