Jazz à tous les étages

Publié le par Run

Un peu parti un peu naze, j'descends dans la boîte de Jazz, histoire d'oublier un peu le cours de ma vie. Sacré Michel J., il avait déjà tout compris.

J'entre dans les toilettes du Blue Note pour un petit pipi avant le concert. Les toilettes aux US sont à l'opposé des nôtres, toutes ajourées et ni fermées en haut ou en bas. On voit presque tout, et on entend tout. Encore une grosse différence dans nos deux cultures. D'ailleurs de ces toilettes ouvertes aux grands vents, surgit de derrière moi, un noir en costard, petit bouc bien taillé, très classe, bague diamantée, cravate plissée dans la chemise, et je remarque ses étonnants lacets bleus sur des souliers bien vernis.

Le Blue Note est un club côté de Greenwich village depuis 1981. Il en a vu passé du beau monde, de Dizzy, à Chick, Lionel, Wynton, Mac Coy ou Wayne, et ce soir c'est le tour de Maceo. Maceo Parker est un monument du soulf funk, pour avoir été le side saxophonist de James Brown, le godfather of soul, à la création du fameux The JB's, le groupe par lequel tout a commencé. Maceo, du haut de ses 72 ans, joue six soirs au Blue Note avec deux concerts par soir. Tout est réglé à la minute. On a une table face à la scène, la salle est petite, on ressent tout. On est émus. Une formation de 8, avec deux choristes dont Martha High, également des JB's, une batteuse de 31 ans au regard malicieux obéissant à la baguette et à l'oeil de Maceo, et un tromboniste aux lacets bleus.

1. Maceo vampirisant 2. Trombonne et vocalistes 3. Wait and see
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1. Maceo vampirisant 2. Trombonne et vocalistes 3. Wait and see

1. Maceo vampirisant 2. Trombonne et vocalistes 3. Wait and see

1h30 hors du temps pour un concert live au Blue Note à New York City. Maceo chante plus qu'il ne joue, il parle beaucoup aussi. C'est un professionnel. Et puis un final, une version live de...tiens je vous laisse voir la courte video.

J'ai une vieille copine, Natasa, qui habite aux environs de NYC, et comme ça fait plus de dix ans que l'on ne s'est pas vus, il devenait évident de se retrouver dans un endroit cool et paisible comme une boite de jazz. Le hasard est prévoyant car juste cette semaine au Jazz Standard près du Flatiron passe un monstre de l'histoire du jazz bebop : Lee Konitz. Ce sax alto de 87 ans a aussi joué avec les plus grands, de Charlie Parker, à Gerry Mulligan, Miles Davis, et surtout John Coltrane. C'est un papi attachant, cheveux blancs, lunettes fumées, qui joue souvent assis, et fait des onomatopées au lieu de chanter. Ce soir il est entouré de musiciens sublimes, dont le trompettiste, Dave Douglas. Assis face à la scène, encore, à boire des canons et à croquer des pork ribs sauce bbq super bonnes, je fus littéralement transporté à l'age de 17 ans, age ou le jazz est entré dans ma vie. Ce soir ce ne sont que des standards qu'ils nous jouent: My funny Valentine, Loverman, Just friends...Que du caviar acoustique pour gourmets que nous sommes.

"Un peu parti, un peu naze, je sors de la boîte de jazz, histoire de reprendre un peu le cours de ma vie"

So far, so good.

4. Papi Konitz toujours alerte 5. Duo au sommet de son art
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L
juste fort
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G
Ainsi donc, j'ai un côté américain au niveau des waters closed.... Qu'il 'eu cru?!?!?
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