De port en port
Du jaune pâle je suis passé au vert étincelant. De la graminée commençant à sécher au soleil de 30°C dans les plaines maritimes du nord, je suis passé aux épines vertes des pins des montagnes verdoyantes du sud ouest de la Thrace. Contraste. Pour traverser la Grèce de la frontière turque au port de Corfu, il y des autoroutes vides. Déjà il y a 15 ans je m’étais fait cette reflexion. L’Europe a payé des autoroutes flambants neuves pour les touristes qui viennent, mais pas pour les habitants. Ce n’est pas le prix des péages qui est dissuasif, j’ai du payer max 10€ pour faire 400km, mais le prix de l’essence qui flirte avec les 1,9/L, et surtout le niveau de vie qui est resté bas. Ce peuple de voyageurs sur l’eau ne s’est jamais adapté au voyage sur terre. J’ai roulé sur une autoroute qui monte à 1000m aux milieu du vert et j’étais le roi du monde.
1. Diagonale du fou 2. Un banc palette face au lac Polyphytos 3. Genêts en fleur comme partout en Europe à 1000m en mai
L’arrivée sur Corfu est comme une boite de gâteau à la framboise qu’on ouvre, ça fait saliver. Il y a des îles partout. Le ferry arrive à 21h, j’embarque à 22h, on quitte le port à minuit. Direction Brindisi dans les Pouilles, ma terre familière. J'aime les voyages en ferry. Et cette année, il va y en avoir pas mal.
4. Le port de Corfu donne de l'espoir, l'Europe s'ouvre au visiteur; la réalité est moins rose 5. Mon navire est en approche, je suis prêt, tout est rangé dans la voiture, insectes et plantes vont passer la nuit sur le pont sous les étoiles de l'Adriatique
6. Fenêtre sur cour 7. L'entrée du port de Brindisi, une ville qui nous tend les bras; on notera le grand escalier en pierre au beau milieu du port, j'ai trouvé cette architecture étonnante; hélas pas eu le temps d'y aller voir, mais je reviendrai 8. Un cappucino excellent à 1,5€, pas de doute, je suis en Italie.