The big five
J'aurais pu mettre cinq photos à la suite et tenez régalez vous avec les big five, un peu comme un tableau de chasse, mais non, c'est pas le genre de la maison. Mais c'est surtout parce que il n'y a pas que ces cinq là, bien au contraire. Pensons à toute la chaîne trophique, du lapin au vautour qui méritent aussi leur nom au générique.
On est restés cinq jours dans ce parc magique, et même le dernier jour, on s'arrêtait encore pour observer un impala ou une poule de guinée. D'ailleurs j'aime bien cette poulette bariolée de tachettes blanches avec une tête de coquine rouge et bleue.
1. La fameuse poulette 2. le phacogère est un sanglier en moins beau, d'apparence maigre, une tête surdimensionnée et un groin plongé dans le sol pour dénicher un peu n'importe quoi. 3. L'impala ou la grace supême
On entre dans le parc au volant de sa propre voiture, avec un permis d'entrée et de sortie et une résa officielle pour dormir dans un camp. On certifie qu'on a pas d'armes, et ensuite on est lâchés sur la route ou la piste à 40 ou 50kmh max à chanter du Dimoné, ah si il savait ça. Cependant tout ça n'est que mascarade, car les gardes sont corrompus et un business de chasse illégale dans le fameux parc Kruger existe bel et bien, afin de satisfaire de riches clients japonais qui veulent gouter à la fertilité de la corne d'abondance des pauvres rhinos. Mais cela va même plus loin, avec des élevages de lions dans des réserves privées pour satisfaire de riches traders venant abattre à la journée une bête pour 15000€ déposée sur un plateau. Monde de merde aurait dit John Wayne.
On trouve des petits camps à taille humaine, et de grosses usines à touristes avec wifi. On a choisi le petit camp Olifants et le moyen Satara. On jouxte le Mozambique. Olifants est juste gorgeous, la vue des éléphants traversant la rivière a été prise là. Les camps ouvrent à 5h30 et ferment à 18h30, entre les deux on est enfermés entre humains et babouins, et au delà des barrières électriques il y a le monde sauvage. A notre tour d'être de l'autre côté de la clôture du zoo.
5. Chouette les heures d'ouverture 6. Une Castle patron et bien fraiche, car je dois récuperer du stress de cette vue
Pour visiter on roule, puis on roule, et on roule toujours, jusqu'à 6h/jour parfois, et ce pour voir l’inaccessible. Vous qui me lisez, juste imaginez next time que vous prendrez votre voiture, que 1) il est interdit d'en sortir, et 2) derrière l'arbre du coin de la rue il y a un lion qui s'y cache. Ben voilà on a fait ça pendant 24h cumulées sur 5j. Rien que de l'écrire j'hallucine, surtout quand je pense à cette femme au t-shirt vert pétard qui est sortie déposer quelques gouttes pour marquer son territoire dans le coin le plus infesté de lions. Connerie quand tu nous tiens. Elle devait ignorer, qu'en juin dernier une femme a été attrapée à la gorge par une lionne alors qu'elle était assise à son volant, la femme bien sur, et pas plus tard que lundi dernier un employé de maintenance a été becté encore par une lionne en plein parc. Quand on vous dit qu'il faut se méfier du sexe féminin.
Notre regard passe sans arrêt du sol au sommet d'un arbre, on scrute les rivières, ou ce qu'il en reste car la sécheresse est sévère cette année, et les cadavres d'hippos et de buffles jonchent les lits asséchés. Cela a permis aussi de détruire pas mal de larves de moustiques porteurs de palu, car le parc est en zone à risque. Pour le reste, on évite les après-midi, car par 40°c, que font les animaux? comme nous, la sieste.
Le suspens n'a que trop duré, les voilà.
So far, so good