Vogue la galerie
Que ce soit de l'art ou du cochon, je me nourris de tout. NYC est une mine pour les jeunes artistes, ça foisonne naturellement, on se dit même que tout semble possible quand on est artiste ici. Notre hôte nous a trainé dans les vernissages du dimanche soir. On entre sans y être invités, on boit un coup, on se mêle à la foule de bobos et on observe les objets accrochés au mur. La première galerie, ce sont douze toiles blanches avec des épées peintes de couleurs différentes comme une "itération entre le présent et passé" dit la brochure. bullshit. Deuxième galerie, beaucoup mieux.
Il y a plusieurs peintres, chacun donne sa petite carte de visite. On y boit un bon blanc californien un peu fumé. On va dans une 3ème où c'est vide de monde, normal c'était fermé, mais le coréen d'artiste nous laisse entrer, sauf que je n'ai pas aimer, de la peinture trash avec des effluences de couleurs rouge et verte. disgusting.
L'art est partout, vraiment partout, faut juste y prêter attention. Pourquoi serait-il enfermé dans les galeries? C'est sur qu'une œuvre à 5 ou 10000$, c'est plus simple à transporter quand elle est sur toile, que sur un bord d'escalier en pierre, ou au pied d'un feu tricolore. Alors comme je n'ai pas les moyens de me payer de l'art en barre, je prends en photo ce que j'aime dans la rue.
Bon, vient le climax des galeries, celle de mon pote CharlElie. Je savais qu'il était absent pour cause de concerts en France, mais je ne pouvais pas passer à NYC sans aller dans son atelier. Chose faite. A présent il a pignon sur rue dans une vraie galerie. En 2004, je l'avais vu dans son entrepôt en haut d'un vieil immeuble. Il venait d'arriver à NYC. A présent il est côté le bougre, et son travail est super original, faites-vous votre opinion: www.charlelie.nyc, et puis si vous passez par NYC, il est entre la 8ème et la 9ème, là où Jacobi marchait.
De plus, le gars est productif, sur tous supports il crée, disques, toiles, et même rideaux de douche. Il fait des collages d'objets qu'ils trouvent dans la rue, comme des gants d'ouvriers, c'est tellement bien foutu et harmonieux, que l’œil est accroché. Là aussi, c'est à coup de milliers de dollars sonnants et trébuchants, mais bon je passe mon tour.
Et pour finir cette épopée artistique, on a atterri chez Beethoven sur la 56ème. Pavillon extérieur bleu, et dedans que du pianoforte reconditionné, mais ça sonne pas mal quand des doigts expérimentés se penchent sur les notes, qui plutôt que d'être bleues, sont alors noires et blanches. Moment d'émotion, moment de reconquête, moment de renaissance. On sèche nos larmes, et on repart à l'aventure.
So far, so good