Don't look down

Publié le par Run

Et si on se faisait un rooftop? mot à la mode pour dire qu'on va sur la terrasse d'un gratte-ciel observer la misère d'en haut, qu'heureusement on ne voit pas, car on a un cocktail à 16$ dans la main. La vue est belle. Mais la vue de ces immeubles illuminés aux énergies non-renouvelables h24, avec l'air conditionné à tout va, est-elle plus belle que celle d'un torrent de montagne sillonnant entre les cailloux de granite polis? Aïe, je crois que j'en ai perdu quelques uns. Bref, disons que la vue est impressionnante, et là tout le monde est d'accord. Il faut donc venir là haut, payer sa tournée, clic clac et on s'en va.

1. Une Rolex grand format 2. Vue sur la 5ème avenue et l'Empire State Building avant le cocktail; il est préférable de ne pas se pencher 3. Vue après
1. Une Rolex grand format 2. Vue sur la 5ème avenue et l'Empire State Building avant le cocktail; il est préférable de ne pas se pencher 3. Vue après
1. Une Rolex grand format 2. Vue sur la 5ème avenue et l'Empire State Building avant le cocktail; il est préférable de ne pas se pencher 3. Vue après

1. Une Rolex grand format 2. Vue sur la 5ème avenue et l'Empire State Building avant le cocktail; il est préférable de ne pas se pencher 3. Vue après

On a tous des fantômes dans nos têtes. Ils passent, ils s'éloignent, puis reviennent incidemment. Souvent pour nous titiller avec un brin de nostalgie dans la voix "tu te souviens comme c'était bien?". Je ne parlerai pas de nos fantômes de familles, d'amis, de proches qui font un peu plus mal que les autres quand ils tapent à la porte de nos petites têtes, mais à ces fantômes des opéras, des music-halls, des salles de concert en tout genre. Parfois, au détour d'un poste radio, d'une publicité, on attend un air, une ritournelle comme disait ma grand-mère, qui vous plaque au mur, car un bloc de ciment vous tombe sur la tête avec tous ses souvenirs associés. Dur peut être la chute. Je parle de ces artistes qu'on a croisé l'espace d'un soir, parfois on leur a touché la main, on a eu leur signature sur un bout de menu déchiré, et on s'en souviendra toute notre vie. Vous avez les vôtres, j'ai les miens. Moi il y a eu Compay segundo, Chet Baker, Gerry Mulligan, Miles, Stan Getz, Aznavour. Chacun à des époques différentes de ma vie. Et tous les six ont joué au Carnegie Hall de NYC avec ses 2800 sièges sur 4 niveaux. Ce lieu ouvert en 1891 est un bâtiment majestueux, classique, et un peu oppressant. Il parait que l'acoustique côté scène est unique.

4. Y'a du monde au balcon; il est toujours préférable de ne pas se pencher, la chute serait fatale; c'est l'heure des disonnances quand les musiciens s'accordent

4. Y'a du monde au balcon; il est toujours préférable de ne pas se pencher, la chute serait fatale; c'est l'heure des disonnances quand les musiciens s'accordent

Le Carnegie c'est Tchaikovsky, Gershwin, Bernstein (celui des Jets et des Sharks de West Side Story), la Callas, Sinatra, Elvis, Brel, Piaf, Dalida (la plus grande chanteuse du Monde), les Beatles, Pink Floyd, etc, etc. Et ce soir, c'est le philarmonique de NYC avec Brandon Marsalis, frère de Wynton. Ce Brandon là a fait les musiques de films du Spike Lee de la grande époque (Mo'Better blues, Do the right thing). Ce soir c'est du classique contemporain avec 50 musiciens dirigés par Susanna Mälkki, avec du Sibelius au programme. On est tout en haut au balcon,  sièges 34 & 36, loin, très loin, mais pas trop cher, pas trop trop cher. Mais on y est. Et là d'un coup mes fantômes ont tapé à ma porte.

So far, so good

5. Acte II terminé, Brandon salue la foule qui l'ovationne dans le grand amphithéatre Stern; c'était un concerto pour saxophone de John Adams 6. L'orchestre, à son tour, salue; il y a vraiment une belle acoustique dans cette salle. Il faudra y revenir pour une musique plus dansante. En attendant, je vous donne la réponse à la question sur laquelle les plus brillants ont séché; la photo représentait les crèmes avec lesquelles on garnit les bagels, véritables institutions aux US
5. Acte II terminé, Brandon salue la foule qui l'ovationne dans le grand amphithéatre Stern; c'était un concerto pour saxophone de John Adams 6. L'orchestre, à son tour, salue; il y a vraiment une belle acoustique dans cette salle. Il faudra y revenir pour une musique plus dansante. En attendant, je vous donne la réponse à la question sur laquelle les plus brillants ont séché; la photo représentait les crèmes avec lesquelles on garnit les bagels, véritables institutions aux US

5. Acte II terminé, Brandon salue la foule qui l'ovationne dans le grand amphithéatre Stern; c'était un concerto pour saxophone de John Adams 6. L'orchestre, à son tour, salue; il y a vraiment une belle acoustique dans cette salle. Il faudra y revenir pour une musique plus dansante. En attendant, je vous donne la réponse à la question sur laquelle les plus brillants ont séché; la photo représentait les crèmes avec lesquelles on garnit les bagels, véritables institutions aux US

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É
Avec un peu de retard j’ai le nom de l’inconnu, c’est Georges Best(ce n’est pas moi qui l’ai identifié of course…)
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A
Bonjour<br /> Pouvons-nous comparer ce qui n'est pas comparable? Tu ne perds pas tes lecteurs ou lectrices.A 8h, c'est un baume pour commencer la journée. <br /> Nos fantômes...je dirai des " amis" en dehors des liens familiaux...tous ces acteurs, musiciens, écrivains, chanteurs ndisparus nous ont accompagne, tenu chaud dans les moments de tristesse....partis ils restent dans nos mémoires, viennent taper à nos portes de la mémoire...c'est une chance ...rien ne meurt complètement même si parfois les souvenirs liés à eux peuvent perler à nos yeux ou les rires fuser ...ce jour, sept ans que Bernard Maris et ses copains de Charlie hebdo est parti...le temps passe, le temps s'écoule et comme le dit notre ami Proust <br /> <br /> " le véritable voyage de découverte ne consiste pas a chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux.<br /> Marcel Proust. <br /> Bises.<br /> Agnès
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