Trilogie nippone

Je ne pouvais pas venir au Japon sans aller voir là haut ce qu'il s'y passe. Comme le Fuji y'a pas, voici 3 récits de sommets à la portée de toutes les chaussures

1. Le mont Misen - 535m - île de Miyajima

C'est un incontournable de monter au sommet de cette île qui est au large d'Hiroshima. Cette île est connue pour son Torii géant et aquatique mais aussi pour ses daims apprivoisés et vivant en ville. On a vu aucun daim dans la forêt, par contre en ville, ils sont partout. Le daim japonais a tout compris, y'a plus à becter en ville. L'ascension se fait depuis le parc Omoto à 15' à pied de l'embarcadère. On monte sur un chemin avec des marches en pierre. Quelques embrachements et en 1h40 on est en haut. Rien de dur. Vue imprenable à 360° sur la mer de Seto. C'est du granite partout; pas mal de touristes au sommet, car il y a un téléphérique tout prêt. On a fait une boucle qui nous ramène au fameux temple Daishon-in et ses 500 buddhas couverts.

2. Le mont Inari -231m - sud de Kyoto

Ici c'est un sommet bien à part et unique au Japon, puisque l'ascension est en fait un pélerinage au travers de 10000 Torii. Les Torii sont des portes rouges en bois ou béton qui symbolisent les croyances shintoïste et sont une transition entre monde réel et monde virtuel. Attention toujours repasser par le torii au retour, sous peine de rester coincé dans le monde virtuel. Sans le vouloir on y est arrivés. Ouf. 1 Torii, 2 Torii, 3...au début on est impressionné puis après 1000 on ne compte plus. On traverse une forêt humide, de la mousse et des fougères partout sur les arbres et les pierres. Ambiance tropicale.Il y a beaucoup de monde, trop. Mais plus on monte, plus c'est calme, c'est arythmétique en "montagne", aller vers le haut sélectionne les plus endurants. La redescente se fait par un autre sentier de torii, encore.

3. Le Mont Rokko - 931m - Nord de Kobe

Elle est longue, longue, longue et dure, la route qui mène à Rokko, si, si Freddy, j'te jure. Et pourtant on y est allés. De kyoto, compter 1h de train. En ce dimanche matin pluvieux, on se disait qu'on ne verrait personne. Au sortir de la gare, moi qui avais téléchargé toutes les cartes pour ne pas se perdre, je me rends compte qu'il fallait juste suivre la horde de japonais randonneurs, au delà de 50/70 ans, bien équipés et marchant d'un pas vaillant. Ne jamais sous estimer un japonais. Montée raide dans la forêt, quelques pas d'escalade facile puis sentier qui devient humide sous la pluie. Pas de bol. Bien équipés aussi, on double tout le monde. Beaucoup de trailers sur le parcours. Cela fait envie. Le plus dur est de lire les indications car rien en anglais, mais on demande: Rokko? Yes, Yes Rokko. Puis on arrive au sommet en 2h30 facile, la pluie s'est arrêtée, mais hélas le brouillard est là, et pas de vue panoramique sur Kobe. Next time. Après la neige au sommet, voilà le grésil dans la descente, comme on dit ici: sakaï. Très beau sentier avec personne, qui nous mène vers Amira-onsen, sur l'autre versant. C'est une sortie de 18km. Et il y a quoi à Amira-onsen à part la station de bus?

Des Onsens. Ce sont des bains thermaux. Compter 850 yens pour deux stations, on a fait Kin . Hommes d'un côté, femmes de l'autre. Pas vu d'autres européens que nous. A poil toute, et on part se relaxer dans des bains troubles à 44°c. Nos muscles apprécient durant 1h30. Le corps se réchauffent bien. Un bain thermal après chaque rando devrait être obligatoire. En plus en ville, on se trempe les pieds avec des voisins qu'on ne reverra jamais, ça c'est idéal pour se décomplexer. Je ne vous montrerai pas l'intérieur d'un onsen, par contre dès qu'on se voit je vous raconte.

So far, so good