Prends garde à toi
Partir c'est avoir des ambitions de liberté. En ce 2 juillet on a quitté le sud pour l'est. Étape obligatoire chez le roi lion, 6 pizzas et 15 tirs au but plus tard, on s'aventurait en Ligurie. Objectif 2016: trouver l'avoine douteuse en Serbie et Roumanie. On roule, le spaghetti au vent en direction du lac de Garde, tanqué entre Venise et Milan, ce lac est la splendeur des préalpes dolomitiennes. Après 800km depuis l'Occitanie, je compte m'y poser avec mes deux compères avant d'aller taper à la porte de la Slovénie.
La France joue ce soir, alors j'ai trouvé une chambre avec écran plat.
La journée a été limpide jusqu'à ce que notre dacia duster décide de ne plus démarrer. ça arrive la guigne même aux plus organisés. Le profil de la soirée a complétement changé. On devient piétons. La France marque un but, puis deux. Je découvre qu'on a pas de numéro d'assurance d'urgences. Trois zéro à la pause. Que faire demain? Y'a t-il un garage dans notre bled? Les islandais se réveillent. On a faim comme des chacals. Impossible de trouver une pizzeria, par contre kebab, mexican food, sushis et autre nems, servez-vous, ça coule à flot. On trouve du speck, de la mozza, des cœurs d’artichauts, le tout enroulé dans des pitas. Sti cazzi, si mangia senza fame. Pire, ça s'avale aussi vite qu'un baiser donné en sautant dans le bus.
Ici c'est Divenzano del Garda, haut lieu du tourisme semble t-il. Nous sommes partis pour 6000km, et après à peine 800 on risque de se poser quelques jours et regarder les nuages se fondre dans les eaux profondes de près de 400m. C'est la vie. La France finit d'achever les vulcanologues alors que gustavsson le glas. Je relativise. Demain est un autre jour.
So far, so good